Depuis plusieurs années, certains mythes sont apparus dans le monde de la santé intégrative et de l’entraînement physique. La réalité est que plusieurs d’entre eux s’avèrent faux. Dans cet article, je vais en défaire quelques-uns.
Premier mythe concernant la santé intégrative et l’entraînement : Est-ce que le cortisol est si néfaste?
Il y a quelques années, certains gourous ont eu l’intuition de s’attaquer au sujet du cortisol. Un sujet qui était encore, il y a quelques années, sous-estimé dans le monde de la santé. Avec beaucoup d’efforts et de temps, ce sujet est devenu très populaire. Cependant, le cortisol a tellement été blâmé pour ces effets néfastes pour la santé, qu’il tend à maintenir une mauvaise réputation et c’est un mythe qui découle d’une trop grande simplification.
C’est comme si, dans les dernières années, il y avait eu une campagne contre le soleil, car il donne des coups de soleil et donne le cancer. Mais pourtant…sans le soleil… il n’y a pas de vie. Sans soleil, rien ne pousse…c’est bien pire que des actinites!
Alors, qu’est-ce que le cortisol?
Le cortisol est une hormone qui nous aide à gérer les situations de crise. Elle est aussi responsable de nous réveiller le matin …Je sais que plusieurs personnes aiment dormir davantage le matin…mais bon!
Le cortisol est aussi en partie responsable de nous rendre vivant et énergique.
Elle est aussi utile pour le métabolisme des protéines, des glucides et des lipides de notre corps.
Comme dans toute chose, une mauvaise gestion des stimuli stresseurs (ou agresseurs) est souvent le problème. Par exemple, si vous restez au soleil durant des heures, remplis de coup de soleil, et ce, à tous les jours…évidemment qu’il y aura un problème.
Le mythe de santé métabolique par rapport au cortisol est trop simplifié
Le problème n’est pas le cortisol, mais plutôt, les habitudes de vie qui encouragent une production importante de cortisol, et ce, durant une longue durée.
Le corps n’est pas construit pour être en mode ‘’combat’’ tout le temps.
Bref, le cortisol est mon hormone préférée, car elle fait bouger les choses!
Passons à notre deuxième mythe!
Deuxième mythe concernant la santé intégrative et l’entraînement physique : Faut-il moins manger pour perdre du gras ?
Il est facile de penser : ‘’ Bien oui! On prend du gras, car on mange trop! Alors si on mange moins, on en perd! ‘’
Certes, c’est théoriquement vrai, voire logique! Mais en pratique…la théorie ne marche pas toujours…même rarement. Dans ma carrière, j’ai rarement vu des gens manger trop! Dans la majorité des cas, les gens ne mangent pas assez pour perdre du gras…De plus, la qualité de leur alimentation n’est pas très bonne.
En d’autres mots, les gens ne mangent pas assez et ne mangent pas bien! Comment expliquer à quelqu’un qu’il doit manger plus pour perdre du gras…c’est toujours difficile!
J’explique souvent la perte de gras avec cette métaphore. Imaginez-vous en temps de famine. Plus aucune nourriture n’est disponible à l’exception de votre réserve personnelle.
Seriez-vous confortable à donner vos réserves de nourriture ( gras ) ? Non, vous feriez tout pour la garder.
Dans le cas que la famine est terminée et que la nourriture est abondante, vous allez sûrement réaliser que vous n’avez plus besoin de réserves. Alors, vous seriez confiant d’écouler plus rapidement votre nourriture en stock.
En résumé, lorsque vous nourrissez suffisamment votre corps, il sera apte à réduire son pourcentage de gras. Voyez le tout comme un système de protection.
Dans certains cas, une restriction calorique peut marcher. Cependant, le tout n’est pas sans conséquences pour la santé. De plus, cela amène une fonte de la masse musculaire, ce qui est une première étape vers la maladie.
Continuons avec notre troisième mythe !
Troisième mythe concernant la santé intégrative et l’entraînement physique : Les exercices abdominaux sont les exercices par excellence pour perdre le gras du ventre.
C’est faux!
Faire des abdominaux ne peut certainement pas nuire à une perte de gras au niveau du ventre. Cependant, ce n’est pas en entraînant la région musculaire en dessous de la région graisseuse que vous voulez perdre, que vous perdrez cette dernière!
Lorsque le corps perd du gras, il en perd partout en même temps et non une région précise. Par exemple, le ventre ou les jambes.
Cependant, en entraînant le muscle derrière la région graisseuse que vous voulez perdre, il se peut que le muscle s’hypertrophie ( gagne en masse musculaire ) et pousse derrière cette même région graisseuse.
Cela fera paraître la musculature davantage et donne l’impression d’avoir perdu du gras. Nous voyons souvent cet effet avec les bras, les épaules et les trapèzes supérieurs. Même si la personne n’a pas perdu de gras, elle paraît plus découpée!
Malheureusement, la région du ventre est souvent la dernière à perdre du gras. Même en hypertrophiant les muscles abdominaux, cela n’aura pas le même effet visuel que les bras.
Donc, encore une fois, faire des abdominaux semble inefficace pour la perte de gras ventral.
Je ne nierai pas que pour certains, cela fait un grand bien psychologique!
Passons au prochain sujet. Il est très omniprésent dans notre monde et je sens qu’il est important d’en parler.
Quatrième mythe concernant la santé intégrative et l’entraînement physique : ll faut couper les glucides ( Fruits et féculents ) pour une perte de gras.
Il est vrai que de couper les glucides dans notre alimentation fait perdre du ‘’poids’’ rapidement. La raison est que pour chaque gramme de glucide que l’on mange, le corps retient une quantité d’eau précise dans les muscles.
Par conséquent, si on coupe tout glucide drastiquement, une perte de poids arrive rapidement. Cependant, une perte de poids ne veut pas dire une perte de gras. Certaines personnes peuvent perdre jusqu’à 10lbs d’eau en coupant tous les glucides de leur alimentation.
La réalité est que les glucides ‘’ non raffinés’’ ne sont aucunement un problème pour la perte de gras. Même qu’ils ont un impact assez direct sur la performance physique ce qui contribue à des entraînements plus efficaces en général.
De plus, en s’assurant de toujours avoir une bonne quantité de protéines et de fibres alimentaires en même temps que la consommation de glucides non raffinés, cela permet de minimiser tout gros impact sur la glycémie. Les protéines et les fibres contribuent à ralentir la digestion et l’absorption des glucides, ce qui minimise les montées rapides de glycémie.
Plus vous avez des montées rapides de glycémie dans votre journée, jour après jour, plus vous favorisez la prise de gras.
Parlons un peu plus de glucides raffinés VS non raffinés
Un glucide raffiné est : tout glucide qui n’est plus sous sa forme d’origine. Plus il y a d’étapes de transformation, plus l’aliment tend à être appauvri de ses nutriments et à inflammer le corps.
Prenons par exemple le blé. Manger une tige de blé ne ferait rien en soi. Cependant, prendre les grains, les écraser, les blanchir pour ensuite les cuire. Tous ces processus dénaturent l’aliment.
Un glucide non raffiné : Tout ce qui a sa forme d’origine.
Prenons par exemple la pomme. Manger une pomme de l’arbre serait la meilleure façon de la consommer pour ses bienfaits. Cependant, transformons-la en purée. Elle reste encore bonne, même si nous la transformons physiquement. Il n’a pas eu de contact avec certains produits chimiques synthétiques ou même de cuisson de longue durée.
Petite note : Une pomme génétiquement modifiée est transformée et risque de nuire à la santé.
L’alimentation sans glucides
Certains régimes se concentrent sur une alimentation sans glucides. Ils ont beaucoup de bienfaits au niveau de la santé. À l’origine, ils étaient utilisés pour renverser certaines maladies telles que le diabète de type 2 et des maladies inflammatoires. La plus populaire est l’alimentation cétogène.
Dans un autre article, je discuterai davantage de cette alimentation et pourquoi elle peut être efficace pour la perte de gras.
Pour conclure, il n’est pas obligatoire de couper les glucides pour la perte de gras. De plus, spécialement pour les débutants, il peut être très dur de suivre une alimentation aussi sévère. Pour perdre du gras, il faut manger la bonne qualité d’aliments, mais aussi suffisamment de calories.