Avantages et inconvénients de mesurer la puissance d’un athlète avec un accéléromètre en préparation physique

Préparation à faire des exercices dérivés de l'haltéophilie et à mesurer la puissance avec un accéléromètre. L'utilisation d'un accéléromètre pour évaluer la puissance en musculation comporte des avantages et des inconvénients.

Avantages et inconvénients de mesurer la puissance d’un athlète avec un accéléromètre en préparation physique

Dernièrement, un préparateur physique m’a contacté pour me poser une question concernant le fait d’évaluer la puissance des athlètes qu’il encadre pendant leurs entraînements musculaires en préparation physique avec des outils technologiques (accéléromètres) comme:

Voici un exemple du MUSCLELAB en action.


Ces accéléromètres (qui sont souvent linéaires pour mesurer la puissance en WATT pendant la musculation) ont des avantages et des inconvénients. Il m’a demandé ce que j’en pensais et j’ai décidé de vous partager ma réponse parce qu’il y a bel et bien des avantage et des inconvénients.

Les avantages d’utiliser un accéléromètre pendant l’entraînement en musculation

Utiliser un accéléromètre est excellent pour mesurer la puissance (force x vitesse) ou travail mécanique (force X distance) par rapport au temps (force X distance)/temps. Ça permet d’amasser des données de puissance (en Watts).

C’est donc excellent pour la motivation de l’athlète à battre ses scores en watts pour chaque charge utilisée. Ça permet de créer un environnement où l’engagement moteur volontaire est maximal! Ça permet aussi d’amasser des données pour avoir plus d’information sur l’évolution des progrès ou de la stagnation de la personne entraînée.

Un avantage de l’utilisation de l’accéléromètre pour l’entraîneur est de savoir quand l’athlète est fatigué parce que la vitesse de la barre (et les watts) vont diminuer. C’est donc, bien pour s’assurer que l’athlète fait de la qualité et pour éviter le « garbage volume ». C’est-à-dire du volume d’entraînement où la qualité (ou plutôt l’intensité) ne crée pas des adaptations intéressantes et fatigue le système nerveux central et le système nerveux sympathique pour rien.

Les inconvénients d’utiliser un accéléromètre pendant l’entraînement en musculation

Un des inconvénients pour l’entraîneur (préparateur physique) est que ça allonge la durée des entraînements dû au paramétrage (entrer les réglages dans l’appareil dont le poids de la barre et la distance de l’amplitude de mouvement pour mesurer la puissance) et dû au fait qu’il faut entrer plus de résultats dans le journal d’entraînement numérique ou papier.

L’autre inconvénient est que l’athlète peut parfois avoir tendance à bâcler son mouvement au niveau technique et ce, par orgueil pour vouloir battre ses records. Ça semble contre-intuitif parce qu’une bonne biomécanique (bonne technique) va aider au développement de la puissance et qu’elle pourrait éviter de devoir faire appel à un bon thérapeute davantage que ce qui est déjà nécessaire dans la pratique sportive de compétition mais ça reste une réalité à surveiller.

Pour quels exercices est-ce judicieux d’utiliser un accéléromètre pour quantifier la puissance en musculation?

C’est évidemment, très intéressant pour les différents mouvements d’haltérophilie (épaulé, arraché, jeté) et leurs différentes variables d’exécution car ce sont des exercices de puissance (force-vitesse).

Sinon, tous les exercices qui ont un X dans les tempos d’exécution de la contraction concentrique comme par exemple 20X0 soit: 2 secondes excentrique, pas de pause en bas de l’amplitude de mouvement, explosif en phase concentrique et pas de pause en haut de l’amplitude de mouvement.

Le facteur explosif dans la phase concentrique est ce qui est mesuré par l’accéléromètre. S’il n’y a pas de X dans la phase concentrique, l’utilisation de l’accéléromètre ne sert à rien.

Par la suite, on a discuté du ratio risques/bénéfices pour le choix de certains exercices dont la puissance serait générée avec un accéléromètre. L’idée était de savoir s’il était judicieux de les utiliser ou non, tout dépendant du contexte d’entraînement en musculation qui inclut:

  • L’expérience d’entraînement de l’athlète au niveau de sa technique (coordination inter-musculaire)

  • L’expérience d’entraînement de l’athlète en travail de force maximale et de force-vitesse (coordination intra-musculaire.

  • Les mensurations de l’athlète pour s’assurer que les bras de levier de résistance sont ok en terme de stress (forces de compression ou forces de cisaillement) sur les structures.

  • L’états des tissus conjonctifs (tendons et fascias) et l’activiation ou l’inhibition des organes tendineux de Golgi (qui servent de protection).

  • Le ratio activation/fatigue lorsqu’on veut utiliser une méthode contraste pour bénéficier de la facilitation post tétanique.

  • L’état de l’équipement utilisé.


Bref, cette discussion avec ce préparateur physique a été passionnante et j’espère que ce partage vous a plus autant!

Préparation à faire des exercices dérivés de l'haltéophilie et à mesurer la puissance avec un accéléromètre. L'utilisation d'un accéléromètre pour évaluer la puissance en musculation comporte des avantages et des inconvénients.

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